C'est comme cette histoire, là, d'un chat mort et vivant [*]
Le pire dans tout ça, c'est qu'au bout du compte on est toujours seul. Le pire dans tout ça, c'est aussi que nos choix, les décisions, se jouent à pile ou face. Le hasard fait les choses ; et il ne les fait ni bien, ni mal. Serais-je différente si mes choix l'avaient été ? Probablement. Est-ce que ça a de l'importance ? Probablement pas. Lorsqu'on se rend compte que l'on s'est trompé, la seule chose qu'il nous reste à faire est de se rattraper au prochain carrefour. Ça ne changera rien, mais il faut avancer puisqu'on ne peut reculer. Prendre le bon c'est accepter le mauvais. Refuser le mauvais, c'est passer à côté du bon ; ils sont cruellement indissociables. L'effet papillon : comprendre qu'un battement d'ailes a le pouvoir de tout changer. Le moindre geste, la moindre parole, la moindre présence, la moindre rencontre. Tout est hasard. Mon choix futur découlera du précédant, et impliquera le suivant. Tout est instable, tout reste à faire. Mais tout s'enchaîne. Choisir entre faire ou subir, parler ou se taire, rester ou partir, persévérer ou abandonner... Pile ou face.
J’ai mangé mes mains, mes yeux et mon cerveau et je rame encore. J’ai rien à quoi m’accrocher à part tes mains si tu veux bien me les donner.
Parfois l’air blasée, je traîne des pieds depuis tellement longtemps que le sol commence à ronger mes genoux. J’aurais besoins de béquilles je crois. Mais la route à parcourir s’étend encore jusqu’à l’infini, sinueuse et minée, et je n’ai pas le temps de m’arrêter.
J’ai attendu un jour depuis si longtemps, sans qu’il ne paraisse… Mais je continue à l’attendre, je persiste. J’attends un moment, un regard, une phrase, ou juste un mot. J’ai hâte, mais chaque minute paraît être des heures, et chaque heure s’éternise, ruinant petit à petit les maigres espoirs que j’ai fondés.
Alice et le lapin blanc n’auraient pas fait pire : toujours en retard sur un monde en avance, à force de m’éloigner du sentier j’ai fini par tomber au fond du terrier, labyrinthe poussiéreux. J’erre quelque part au milieu de ses murs, avec l’impression d’être une mule qu’on fait tourner en rond. J’ai perdu le fil.
Je cherche quelque chose, sans trop savoir quoi. Juste avec l’impression que c’est ce qui viendra tout résoudre et donner un sens à mon existence. Mais au final, suis-je bien certaine de ce que je cherche ?
Plus j’attends, moins j’espère ; plus j’y pense, moins j’y crois.
C’est un peu une quête tu vois, le St Graal ou quelque chose comme ça. La perfection peut-être même. Enfin il paraît qu’elle n’existe pas, mais il faut que les gens soient cons pour donner des noms à des choses qui n’existent pas. Je suis peut-être trop exigeante.
Et ensuite ? On verra bien, mais le plus simple serait qu’hier soit demain.
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